Il s'agit de la partie haute de la rue Henry Chéron, autrement dit l'ancienne grande rue qui a conservé un côté sauvegardé de maisons à pans de bois, certaines datent du XV et XVIe siècle pour les plus anciennes, ensuite du XVII au fin XIXe. La plupart sont classées monument historique depuis 1929 et 1931. Pour peindre ce genre de vue, il y a plusieurs options, soit rester strictement dans notre époque et ces superbes bâtiments restent au second plan, soit se transporter aux siècles anciens et tomber dans le folklore. Il m'a semblé (idée tout à fait personnelle sans aucune prétention) que la neutralité et l'objectivité étaient plus correctes et plus honnêtes. Comme pour toutes les autres vues de Lisieux, j'ai supprimé les objets parasites. Je me suis autorisé quelques audaces de perspectives afin de "resserrer" le motif sans le dénaturer, ceci pour privilégier d'avantage les immeubles les plus anciens. Il restait un écueil majeur, éviter le style carte postal. Mes notes et ébauches m'ont orienté vers une idée d'atmosphère, une idée s'inspirant de cette lumière normande des soirs de pluie, qui donnent des ciels tourmentés et lumineux à la fois. J'ai essayé... j'ai peut-être réussi... !
Cette rue est la plus ancienne de Lisieux. Son tracé remonte aux origines de la ville gallo-romaine. Elle a conservé le même tracé malgré tous les bouleversements des siècles et même lors de la restructuration complète du centre ville après les bombardements destructeurs de la dernière guerre. Son nom normal est « la grande rue ». Des aspects assez semblables se retrouvent à Bayeux, ville qui, elle, n’a pas été détruite. Le dessin à la plume d’oie et en lavis de sépia en donne une idée assez surprenante.
Cette toile et ce dessin ont provoqué beaucoup de commentaires désastreux de la part de Lexoviens et encore plus des peintres en renom officiel de la ville. Je n'en ai toujours pas bien compris les raisons !
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