raimbault auteur

Bonjour aux amis peintres et à ceux qui ne le sont pas (amis ou peintres). Je vais revenir sur l'art de peintre en plein air, vous savez, ce genre totalement démodé et surtout réservé à une nouvelle élite de l'art scolaire.

Donc, oser se trimballer avec un chevalet et tout son matériel qui pèse trop lourd, commence à me poser de sérieux problèmes, mais tant que j'y arrive je continue, même si je dois réduire mon champ d'investigation à des distances raisonnables, et surtout en évitant les coins réputés artistiques de la ville où j'ai installé mon atelier (toujours visitable sur rendez-vous)...

Bonheur parfait ! J'ai découvert il y a quelque temps un endroit rêvé pour un peintre, soleil ou ombre, au choix, et avec la voiture pas très loin. De rares personnes s'y promènent et des voyous avec couteau en poche, je ne pense pas, je ne plaisante pas, s'isoler pour peindre n'est pas sans risques !

Je persiste (et signe, avec mon nom aujourd'hui officiellement légal), l'impressionnisme anecdotique, sociétale, carte postale, ne m'intéresse plus que très peu, enfin un peu moins pour le moment, j'explore davantage l'idée "perceptionniste" qui recherche la profondeur invisible cachée dans un motif recadré à l'essentiel !

Huile sur toile de lin 61 x 46 cm

"Ruisseau en juillet"

Cette toile, comme toujours, peinte à l'huile, (Je n'arrive pas à me faire à l'envahissement de l'acrylique), ne contient qu'un bien maigre sujet, quelques troncs d'arbres, un minuscule ruisseau et des herbes folles, et c'est exactement ce que j'aime.

J'ai tellement l'habitude de faire la mise en place du dessin et des valeurs que ceci se fait en peu de temps. L'étude rapide des couleurs pour déterminer la tonalité et la lumière d'ambiance est très importante, c'est à ce moment que va se décider le sort du tableau.

Les jus étalés à la brosse souple dilués à l'essence de térébenthine donnent rapidement une base solide, en clair la toile est nourrie, et si cette essence est quasiment interdite dans les ateliers, ici, elle fait merveille, la brosse peut aussitôt revenir plus chargée de couleurs qui vont s'affirmer.

Maintenant, il ne reste plus qu'à peindre...      À ce stade, je me sers de brosses plates dures et de couteaux, les empâtements doivent se superposer dans toutes ces taches qui se mélangent. Voilà, c'est tout, ce n'est pas compliqué, c'est fini !