Pour illustrer mes propos, je vais prendre trois exemples parmi des toiles que je viens de faire en cette année 2024.
Celui-ci est un coin d'étang, cadrage resserré dont la perspective se heurte rapidement à la berge opposée, les branches d'une frondaison sans intérêt se reflètent dans une eau banale, un sujet dépouillé. Voilà l'idéal pour un peintre perceptionniste, se fondre totalement dans le motif afin d'en isoler chaque tache de couleur avec émotion et subtilité comme dans une imperceptible vision d'un rêve éveillé !
Je vous assure que de près, on ne voit qu'un floutage de coups de brosse et de couteau, et c'est là que la personne qui regarde avec attention en s'éloignant reconstitue ce qu'elle veut, à son esprit, à son désir !
Le plus étonnant est un retour aux fondamentaux de l'impressionnisme, la distribution des taches de couleurs est organisée pour faire croire que tout ceci finalement doit ressembler à quelque chose tout en faisant semblant de ne ressembler à rien.
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