Le perceptionnisme prend toutes ses valeurs dans le jeu subtil des taches de couleurs comme sur cette toile. En effet, un peintre ne peut être servile du motif qu'il a devant lui, il ne serait alors qu'un simple reproducteur au lieu d'être un traducteur.
Cette toile d'apparence uniquement impressionniste en est pourtant éloignée, il suffit pour comprendre de grimper réellement ce chemin en s'aidant d'un bâton et d'essayer de s'y retrouver en conservant la mémoire de l'image représentée, ce n'est pas possible, la tristesse et la banalité du lieu va vous désorienter. Mais pourquoi ? Tout simplement parce qu'un esprit perceptionniste peut pénétrer au-delà de la vision d'un randonneur, il peut, s'il le veut, trouver la réalité qui s'attache aux choses, autrement dit retrouver l'âme invisible.
Cette âme invisible ne lui appartient pas, car elle est fugace, elle n'existe que grâce à la situation particulière du peintre dont l'esprit s'est posé à cet endroit précisément, et c'est aussi grâce à tout son matériel, chevalet, couleurs, outils, que l'existence cachée va prendre forme réelle.
Un peintre, dans ce cas précis, est donc en communion directe avec une réalité qui lui est extérieure et dont il lui revient le pouvoir d'expression, non pas pour lui seul, mais pour les autres, du moins pour ceux qui ont le pouvoir de comprendre.
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