Je sais une chapelle au flanc d’un coteau, un peu oubliée, en dehors des grands centres de pèlerinage.
Le nom de cette chapelle est aussi modeste que curieux. Il sonne à mes oreilles comme une petite cloche me rappelant les heures lointaines d’un passé toujours présent pour continuer l’avenir, car jamais rien ne s’arrête.
Notre-Dame du nid, toute menue, bien tranquille dans ses frondaisons, surveille en face la forteresse de l’ Abbaye de Solesmes qui se mire dans l’eau, dans les eaux calmes d’une rivière, la Sarthe, qui les sépare et les unit.
À l’origine de cette chapelle, à sa création, il y eut cette statue, une surprenante statue de buis, sculptée par Raymond Dubois alors qu’il avait 30 ans et était en possession de tout son art de sculpteur statuaire.
C’est cette représentation de la Vierge Marie tenant entre ses mains un curieux symbole dont je vais vous expliquer l’histoire merveilleuse.
C’était un ex-voto, qui lors de sa commande devait immortaliser « Notre Dame du foyer », c'est-à-dire plus précisément Marie gardienne de la famille, qui grâce à des prières avait sauvé un couple en danger de séparation.
L’histoire serait restée classique, seulement voilà, le sculpteur était guidé par une main mystérieuse, sans doute, car au cours de son travail, la statue, grandeur nature, se transforma en « Notre Dame du nid », dont je vais dans ces pages vous raconter l’étonnante aventure.
Cette photo récente, le matin au lever du soleil, nous montre la statue abandonnée qu'il faudrait songer à sauver de la ruine, d'autant que des mains pieuses continuent à l'aimer et à déposer à ses pieds des bouquets de fleurs toujours blanches et roses, et aussi à prier !