lundi 31 mars 2025

 

Pour finir cette galerie, je vais terminer par la plus innocente de mes petites statuettes, si tant est que les autres ne le soient pas aussi !

Depuis une dizaine d’années, j’ai arrêté de modeler ces petites figurines, mon atelier maintenant à Lisieux n’est plus fait pour ce genre d’exposition, c’est dommage !

        Et j'ajouterais, évidemment, que la foule d'amateurs de ce genre d'art n'existe pas à Lisieux...

 


dimanche 30 mars 2025

 

Le dessin en sépia et noir à la craie d’art m’a été utile dans beaucoup de modelages. La figurine dorée en est une variante, un peu mouvementée.

On peut observer que lors de la composition d’une figurine en modelage, comme en sculpture aussi, l’artiste est libre de créer une pose du modèle en déséquilibre. 

La raison en est simple. Les volumes étant visibles sous tous les angles, ce déséquilibre devient mouvement. Dessiner dans ce même principe sur une surface plane donnerait un sentiment de malaise.

 


samedi 29 mars 2025

Il me fallait avoir trouvé ce superbe modèle d’une sportive pour accepter cette pose à la limite de l’équilibre. Une originalité pourtant tout à fait dans le sens artistique.

Cette image montre la simplification totale du visage, ce qui accentue par ailleurs le modelé général du corps athlétique.

  


vendredi 28 mars 2025

 

 

 

Même avec un léger changement gestuel, la forme d’une silhouette sur un bon croquis reste la meilleure façon, pour un artiste de reprendre les bonnes proportions, dans une sculpture ou un modelage.

 Ce dessin, un des innombrables que je faisais au fusain, est réalisé en fait en pose rapide, quelques minutes suffisent pour noter l’essentiel le plus juste possible. C’est un exercice d’étude qui permet d’acquérir la vision globale des formes, les unes par rapport aux autres.

 









jeudi 27 mars 2025

 

En dessin comme en modelage, j’attache une grande importance à la chevelure. La coiffure est un symbole essentiel de la féminité. Le même modèle avec une chevelure différente change radicalement de silhouette. 

Cette pose, reposante d’apparence, dégage une sérénité corporelle entièrement exprimée dans la courbe du dos.

Quelle que soit la dimension d’une œuvre artistique dont le but est de représenter le corps humain, femme ou homme, le respect est, pour moi, essentiel.

Ce qui veut dire que les proportions doivent être respectées si la beauté est au cœur de la démarche.

Si l’artiste ne veut finalement que surprendre, créer autre chose que la beauté, se distinguer dans la laideur, je ne citerais aucun nom, alors qu’il fasse n’importe quelle élucubration, ce sera d’ailleurs le meilleur moyen d’être considéré comme un génie !

 


mercredi 26 mars 2025

 

Le même modèle que précédemment, mais ici la masse des cheveux est plus apaisée tout en étant mal coiffée, la jambe moins repliée paraît plus sage…

 Ceci peut sembler de simples détails sans importance, pas du tout, sous les yeux d’un acheteur qui regarde plusieurs modelages de prime abord ressemblant, ce sont justement ces petites différences qui emportent le coup de cœur.

 


mardi 25 mars 2025

 

Voici un bon exemple de recherche de mouvement, car bien que statique, le sujet doit « vibrer ».J’ai simplement relevé les longs cheveux, ce n’est pas logique, mais c’est superbe. Et puis replier une jambe, ajoute un peu de malice, un jeu espiègle !

 


lundi 24 mars 2025

 

Mon dessin, à la craie d’art couleur bistre, m’a servi de base dans plusieurs modelages, le plaisir étant d’obtenir d’autres variantes.

 Remarquez que les frottis à la craie donnent déjà le modelé des ombres que l’on retrouve ensuite dans le modelage.

 


dimanche 23 mars 2025

 

Trouver une pose simple, avec de jolies courbes n’est pas aussi simple, surtout en modelage sur de si petites dimensions, mais justement, c’était ça le défi.

Une difficulté était de faire épouser la terre à cuire sur la forme du galet.

 


samedi 22 mars 2025

 

Le mouvement, parfois indépendant de la pose, permet d’insuffler une vie réaliste au modèle, exemple ici dans la chevelure.

 Dans mes petits modelages, j’ai préféré représenter une stylisation du modèle dans son ensemble sans m’attarder aux détails, ce qui d’ailleurs pour une si petite statuette serait un peu ridicule. 

Chaque femme est différente, c’est une banalité de l’écrire sans doute, mais ce qui est important est de restituer la réalité. Grande, petite, mince ou plus en forme, chaque corps doit se lire, se comprendre, exactement comme si le modèle en vrai était là, sous nos yeux !

 


vendredi 21 mars 2025

 

La galerie qui va vous être présentée est pleine de charme, de légèreté, de grâce féminine.

Vous verrez l’étroite relation existante entre le dessin de nu, tel qu’il est enseigné dans toutes les écoles d’académie d’art et le modelage de ce thème dont la variété est infinie et absolument universelle.

Il n’est que de se promener dans les salles du Musée du Louvre pour en comprendre toute l’importance. La sensibilité d’un artiste est indispensable pour n’exprimer que ce qui est beau et en l’occurrence, c’est primordial.

Il me semble que la grande difficulté dans toutes les représentations du corps de la femme en art, tableaux ou sculptures, réside dans ce simple fait : ne pas se tromper dans le message envoyé et qui sera perçu.

Autrement dit, la beauté d’une pose ou d’un geste ne doit pas être équivoque. Même si la perception peut laisser transparaître un sentiment léger d’érotisme, ce qui est présent dans toute l’humanité, aucune grivoiserie n’est acceptable, ou alors il faut choisir un autre thème purement érotique comme l’ont déjà fait nombre d’artistes célèbres.

 


mercredi 19 mars 2025

 Vous retrouverez l'ensemble de mes photos, mes dessins, et mes articles dédiés à l'œuvre de Raymond Dubois en achetant mon ouvrage dans la série art et patrimoine, 

· Notre-Dame du Nid , la chapelle de Raymond Dubois ( 38 pages illustrées)  114

 



Pour plus de renseignements

écrivez-moi en commentant 

cette image.

mardi 18 mars 2025

 

Situé à l'extérieur du chœur, le petit oratoire qui doit protéger la statue de Notre-Dame est en mauvais état. En cas d'avarie grave, la statue de buis serait malheureusement exposée aux intempéries et sa conservation pourrait devenir un énorme problème. Total abandon... 


 

Cette attitude d'abandon, de non respect des œuvres d'art se répand de plus en plus dans notre pays matérialiste. Et ce n'est pas sans rappeler la situation catastrophique de vandalisme qui existe à quelques pas de mon atelier, dans l'indifférence générale !

Cette photo est la dernière de cette série d'article, il en reste beaucoup d'autres qui ne seront pas publiées ici.

lundi 17 mars 2025

 Vous ne verrez cette photo nulle part ailleurs, et pourtant elle existe ! Mais pour la comprendre et en saisir le sens il faut me suivre, ce qui n'est pas si simple...

Cette image est la dernière d'une de mes vidéos sur ce site exceptionnel plein d'une poésie immatérielle, hélas je ne peux pas la publier !


Pas d'appareil photo super sophistiqué, pas non plus d'IA ni de logiciel pro. Il suffit d'ouvrir les yeux au bon moment au soleil de l'angélus de midi !

dimanche 16 mars 2025

 Une photo rare et inédite...

Dépouillée de tout décor, presque nue, mais intacte, la chapelle de Raymond Dubois est sortie de la guerre, rien n'a été volé sous l'occupation.

Dans ce silence propice au recueillement, je vais vous dire une petite histoire, une véridique toute petite chose enfouie dans ma mémoire. 

Vous n’êtes pas sans avoir compris mon attachement à cette chapelle. Je vais donc vous faire une confidence. Dans la semi-pénombre, sous cet éclairage mystérieux voulu par le sculpteur, je ne viens pas pour prier, ça, je ne sais plus faire. Croire dans sa propre vie et celle de tous les autres n'est ce pas l’essentiel ?

Nous venions si souvent à pied, en famille, visiter ce lieu au cours de la promenade dominicale, même pendant la guerre, par espoir. Gravir le raidillon dans la poussette, au milieu des cailloux, quel exploit ! Et là, un jour, vers 1945, assise sans doute sur ce seul banc et me tenant sur ses genoux, une visiteuse, qui était une grande cantatrice me chanta :

 

On vient d’éteindre la lumière,

Bébé succombe à son sommeil.

Mais les joujoux très en colère,

Dans leur placard tiennent conseil. 

                                             

etc.


samedi 15 mars 2025

 

Si les personnages sont sculptés dans une belle pierre blanche, avec un saisissant effet de perspective, il y a un détail mystérieux. Le calice est en étain et la miche de pain en couleur. Étant enfant, je savais déjà qu’il suffit de basculer la miche de pain sur l’autel pour ouvrir le tabernacle qui se dissimule dans la poitrine de Jésus, mon père m'avait montré la cachette en grand secret !

J’ignore s’il se dit encore parfois des messes en ce lieu, mais je sais que dans ce tabernacle vide il y a des photos, des petits billets griffonnés, la continuité d’un ex-voto !

 


vendredi 14 mars 2025

 

Nous voici à l’intérieur de la chapelle, au centre d'une véritable galerie de sculptures de Raymond Dubois, je vais vous les faire découvrir. Je ne sais pas si les visiteurs se rendent compte d’une impression curieuse et nouvelle lorsqu’ils pénètrent à l’intérieur de cette chapelle.

Ici pas d’architecture romane ou gothique, rien n’y flamboie ; le style est totalement épuré. Raymond Dubois a appliqué dans son architecture la simplicité des lignes droites, pures, sans ostentation, nous sommes exactement dans l’art de son époque, le style art déco. Les croisillons en ciment des vitraux et les bas-reliefs sculptés de chaque côté rehaussent d’autant plus ce style art déco que le jeune sculpteur avait découvert à Paris lorsqu’il était élève des Beaux-Arts.

 


jeudi 13 mars 2025

 

Dès l’entrée dans cette chapelle regardez à votre droite, cherchez cette inscription gravée dans le mur selon le style si particulier du sculpteur !

 

Il faut que je vous aide à lire ?

si lorsque tu présentes ton offrande

 à l’autel tu te souviens que ton frère

a quelque chose contre toi laisse là ton

offrande et va d’abord te réconcilier avec

ton frère puis viens présenter l’offrande.

 


mercredi 12 mars 2025

 

Le tympan sculpté en bas-relief, fait de calcaire blanc, a été incrusté sur mesure dans le bâti du fronton en demi-cercle de style Roman.

 Tout à fait cohérent avec le thème de la chapelle, il représente la famille réunie sous un parapluie protecteur et la croix de la charité, gravée « caritas ». Ce sont de simples gens, en sabots ou chaussures ferrées. Ils attendent placidement la fin de l’orage, le petit-enfant est bien à l’abri, le chien confiant sommeille, et le pain dans son panier d’osier nourrira tout ce monde heureux.

 Ce bas-relief a sans doute été sculpté pendant la période de la seconde guerre. Il n’a pas été réalisé par Raymond Dubois, mais sous son œil attentif par une de ses élèves, Marie-Madeleine Barbet, qui deviendra l’épouse de Claude Gruer, travaillant lui aussi dans cet atelier de Juigné avant de fonder son propre atelier, en face, à Solesmes. Ce couple d’artistes fera un art immense et d’une productivité remarquable.

 


mardi 11 mars 2025

 

Ce dessin à la plume est peut-être le plus délicat à réaliser dans la série que je viens de faire spécialement pour Notre-Dame du Nid. Il est sombre et lumineux à la fois grâce à cet assemblage de marbre noir et de pierres que Raymond Dubois a secrètement conçu. 

Sans trop m’aventurer, je crois pouvoir dire que la porte de gauche avec ce fronton si caractéristique est postérieure à la création de la chapelle. Je pense que le sculpteur l’a édifié avec des matériaux de récupération très anciens. Cette porte en fait ne débouche que sur un appentis à la toiture transparente et adossé au mur côté Nord. C’est en cet endroit que le sculpteur mettait ses pièces de buis à sécher après avoir été noyées dans le bassin plus haut.

Le bas-relief si célèbre, sculpté dans le tympan de ce fronton, a aussi son histoire.

 


lundi 10 mars 2025

 

C’est ainsi que l’on découvre l’entrée de cette chapelle aujourd’hui. Après avoir trouvé l’accès d’un sentier tortueux et grimpant sur le coteau, qui partant de la rue justement nommée maintenant Raymond Dubois, vous mènera jusqu’à ce « Nid » . Et là, avant d’entrer dans le sanctuaire, retournez-vous, vous aurez une vue magnifique sur l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, le soir au couchant, c’est féerique !

 

Notre-Dame du Nid

Posée sur le coteau pour un nouveau cantique.

Et ne faudrait-il pas monter à genoux

Dans le sentier rude avec ses cailloux ?

 Ecrivait Claude Renaudy


 

Les mêmes cailloux sont toujours là, sur  ce même sentier que mes parents empruntaient déjà avant la guerre ! Et que je suis certain d'avoir aussi emprunté, lentement, quelques mois avant ma naissance...

 

 

dimanche 9 mars 2025

 

Notre-Dame du Nid. 2023

Huile sur toile de lin 73 x 54 cm.

J’ai peint cette composition en prenant un recul virtuel plus au nord, au-delà du bac à eau de pluie, et en imaginant une époque vers les années 1950. La vue est dégagée, les arbres commencent à pousser, l’appentis latéral n’est pas achevé. Simple imagination poétique.

 


samedi 8 mars 2025

 

Déjà, en 1936, une sorte de ferveur se manifeste ici, non point par idolâtrie, ce serait vulgaire et sans intérêt, mais c’est cette Vierge au nid qui fascine, qui va droit au cœur de ceux, et sans doute surtout de celles, qui la regardent. Un mystère ! Je ne me lasse pas de l’admirer aujourd’hui, son message est pénétrant, elle irradie de bonté, ce dont le Monde a le plus besoin, après le pain et l’eau.

Alors un petit pèlerinage commence, sans tambour ni trompette, ni carillon de bronze. Les fleurs abondent au pied de la statue de buis, accompagnées de prières balbutiées maladroitement et sûrement plus nombreuses et sincères que si la houlette d’un ministre du culte les ordonnait.

Le latin des chants grégoriens de l’abbaye, de l’autre côté de la rivière, n’y voyait aucun mal !

 


vendredi 7 mars 2025

 

À propos de cette coiffe surprenante, qui intrigue beaucoup de visiteurs, je vais vous en expliquer les origines.

La Sainte Vierge est le plus souvent couverte d’un simple voile sur la tête, comme le voulait la tradition juive de son époque. Plus tard, avec l’évolution de l’art religieux du Moyen-âge, elle portera par-dessus son voile une couronne plus ou moins riche et ouvragée.

Cependant Raymond Dubois étant né dans la Mayenne à Ernée, petite ville toute proche de la basilique célèbre de Pontmain, avait remarqué dans sa jeunesse la coiffe étrange que portait la Vierge de Pontmain, selon la description des enfants témoins de son apparition en 1870. « Une couronne en or, lisse et toute ronde, mais très haute avec un simple filet rouge autour. »

Alors, le sculpteur, dans sa foi, a reproduit sur sa  Vierge de Notre-Dame du Nid, la même couronne, mais en buis !

 


jeudi 6 mars 2025

 

Voici comment se présentait la chapelle à peu près terminée vers 1936. Le terrain aplani dans la colline n’est couvert que de très peu d’arbres, un simple verger et quelques ruches. Derrière l’abside de forme arrondie, un oratoire à colonnes, décoré de vitrail, abrite la vierge de buis.

L’accès pouvait se faire par un chemin au-dessus, plus pratique pour les matériaux lourds. Personne ne verra plus le grand terrain juste à côté, là où le sculpteur travaillait sur ses plus imposantes statues de pierre et de bois, un chantier gigantesque. Ses élèves devenaient nombreux !

 

Dessiner un paysage n'est pas forcément dessiner ce que l'on voit. L'illustration d'un thème historique autorise le dessinateur à imaginer ou à recomposer un motif tel que faisait Victor Hugo, par exemple, dans ses romans, Un artiste est un témoin qui doit s'affranchir parfois du temps présent !

mercredi 5 mars 2025

 

C'est dans son atelier, au bord de la petite route qui sur  la rive droite de la rivière mène de Sablé à Juigné, que  le sculpteur travaille sur sa grande statue, et ce sera son épouse Marie-Louise qui lui servira de modèle. C'est émouvant de savoir que cette sculpture en pied est grandeur nature. La maison de Monsieur et Madame Dubois est située juste au-dessus de l'atelier, et son jardin grimpait sur la colline, là haut où il construisait sa chapelle.

L'ensemble, aujourd'hui, est à l'abandon.

 

Ce village est très ancien

et le sculpteur avait reconstruit 

lui-même son atelier

et sa maison, imbriqués dans 

des pierres et du marbre noir.

mardi 4 mars 2025

 



L’essentiel de l’art de Raymond Dubois sera d’inspiration religieuse, sa foi était grande et il avait l’habitude de dire que Dieu le guidait dans son travail.

Ce remarquable christ, dont le visage a été sculpté à travers la chevelure tombante dans la souffrance, est signalé de 1967, cependant, j’ai vu le sculpteur travailler dessus, presque achevé, lorsque j’avais une dizaine d’années, donc dans les années 1950.

 


lundi 3 mars 2025

 

Nous sommes sur les bords d’une belle rivière, la Sarthe, dans un endroit à la fois sublime et grandiose, j’oserais même dire envoûtant. Cette chapelle est à Juigné-sur-Sarthe, plus précisément au Port de Juigné, en face se situe Solesmes, avec sa majestueuse abbaye Saint-Pierre, le haut lieu du chant grégorien.

Cette curieuse petite chapelle a été construite dans les années 1930, par un sculpteur, Raymond Dubois, qui habitait juste en dessous.

L’endroit incite au recueillement, à la pensée, sans pour autant s’abîmer dans la dévotion de la foi. C’est avant tout un lieu de Paix et d’Union, que j’ai connu pendant les années de guerre.

J’ai pris un indicible plaisir à dessiner ceci avec une plume sergent major, toute simple. Et en travaillant à l’encre de Chine ce dessin noyé dans les arbres, je me demandais ce que Monsieur Dubois penserait s’il revoyait sa chapelle dans cet environnement presque tropical et irréel.

Espérons que personne ne vienne abattre les arbres.

 

Pendant des années, dès l'âge de 12 ans, j'ai voué une grande admiration pour Monsieur Raymond Dubois qui fut mon premier professeur de dessin. D'une grande humanité, d'une conscience absolue dans la transmission de son savoir, d'une humilité égale à son immense talent.

Et 70 ans plus tard, alors que j'écris ce texte, je lui suis toujours reconnaissant !

 

dimanche 2 mars 2025

 

Je dois avant tout vous présenter le sculpteur Raymond Dubois.

Né en 1904 à Ernée dans la Mayenne, il décède en 1982 à Juigné-sur-Sarthe.

Inscrit très tôt à l’école d’art appliqué du Mans, il poursuit ses études à Paris dans plusieurs ateliers de sculpteurs. Élève de l’École Nationale Supérieure des beaux-arts, il se perfectionne dans la taille directe pour terminer son apprentissage chez le sculpteur Henri Charlier, (tout comme Claude Gruer qui devint aussi son élève ensuite à Juigné).

Il s’installera en 1929 au Port-de-Juigné sur Sarthe.

Son œuvre est essentiellement d’inspiration religieuse.

 


samedi 1 mars 2025

 

Je sais une chapelle au flanc d’un coteau, un peu oubliée, en dehors des grands centres de pèlerinage.

Le nom de cette chapelle est aussi modeste que curieux. Il sonne à mes oreilles comme une petite cloche me rappelant les heures lointaines d’un passé toujours présent pour continuer l’avenir, car jamais rien ne s’arrête.

Notre-Dame du nid, toute menue, bien tranquille dans ses frondaisons, surveille en face la forteresse de l’ Abbaye de Solesmes qui se mire dans l’eau, dans les eaux calmes d’une rivière, la Sarthe, qui les sépare et les unit.

À l’origine de cette chapelle, à sa création, il y eut cette statue, une surprenante statue de buis, sculptée par Raymond Dubois alors qu’il avait 30 ans et était en possession de tout son art de sculpteur statuaire.

C’est cette représentation de la Vierge Marie tenant entre ses mains un curieux symbole dont je vais vous expliquer l’histoire merveilleuse.

C’était un ex-voto, qui lors de sa commande devait immortaliser « Notre Dame du foyer », c'est-à-dire plus précisément Marie gardienne de la famille, qui grâce à des prières avait sauvé un couple en danger de séparation.

L’histoire serait restée classique, seulement voilà, le sculpteur était guidé par une main mystérieuse, sans doute, car au cours de son travail, la statue, grandeur nature, se transforma en « Notre Dame du nid »,  dont je vais dans ces pages vous raconter l’étonnante aventure.

Cette photo récente, le matin au lever du soleil, nous montre la statue abandonnée qu'il faudrait songer à sauver de la ruine, d'autant que des mains pieuses continuent à l'aimer et à déposer à ses pieds des bouquets de fleurs toujours blanches et roses, et aussi à prier !

 


  Ce dessin, griffonné hâtivement avec une plume acérée et une encre sinistrement noire peut se passer de commentaires les mains jointes... ...