vendredi 31 janvier 2025

 

Les détails agrandis montrent la subtilité presque abstraites des coups de couteau rapidement appliqués, les uns à côté des autres ou superposés.

 


jeudi 30 janvier 2025

 

Une grandeur de toile réduite permettant l'exécution en quelques heures. Ce format qui est appelé "Figure" par ses rapports de proportions est parfois plus pratique que le format dit "Paysage" plus allongé, l'orientation dans les deux sens me semble plus harmonieux pour les sujets que je choisis.

 

   Sur des dessous ébauchés au pinceau en camaïeu de brun et rouge clair l'exécution rapide au couteau ne laisse aucune place aux détails. Supprimer les petits machins qui font bien dans le tableau est souvent difficile, il faut choisir la seule expression de la touche qui soit juste et du premier coup.

 

   Ce type de travail est intéressant, car si de près les tâches sont vraiment "laides" il suffit de prendre du recul (comme le fait d'ailleurs l'écran réduit d'un PC ou d'un mobile) pour que le sujet soit reconstitué intégralement, et ça, c'est bien le but recherché. En fait, je reviens ici à une touche impressionniste, la division des tons est certes imperceptible d'apparence, et cela est  presque abstrait.

 

   Mais comme disait Claude Monet "je ne peins que ce que je vois et ça doit ressembler quand même à quelque chose" ! Ou alors il ne faut peindre que du contemporain et là, ce n'est plus mon propos.

 


mercredi 29 janvier 2025

 

   J'avais évoqué le fait curieux d'une grille carrée concernant ma dernière toile, je vous l'ai matérialisée ici, c'est instructif, malgré le caractère mal dessiné et aux touches vibrantes tout s'inscrit dans des règles précises, involontaires ou pas, à vous de juger.

 


mardi 28 janvier 2025

 

   Donc j'avance dans le travail en pleine pâte, faire une toile en atelier comme si on était dehors, sur site, est toujours un bon exercice, il ne faut pas se rater, ressentir la même impression, la même sensation de la lumière, là est la difficulté. Je ne garantis pas que tout est aussi exact que sur une photo, ce qui serait d'ailleurs stupide.

    Derniers rehauts, donc dernières touches plus épaisses, toujours au couteau. Que ce soit peint à la brosse ou au couteau le résultat optique, tel que je pratique, est pratiquement identique. En extérieur je préfère le couteau, plus rapide et moins contraignant, donc pour cette toile de confinement exécutée en atelier j'ai fait pareil de façon à retrouver mes habitudes et mes sensations.

   Je vais laisser tout ça tranquille et en fin de semaine je verrai si je dois rectifier des tonalités en glacis dans le demi frais, ceci m'est facile car j'additionne toujours mes couleurs à l'huile d'une certaine charge (minime) de copal et de résine tendre, ainsi la couleur ne forme pas de pellicule au séchage et évite tous les risques d'embus.

 


lundi 27 janvier 2025

 

   Mise en tonalité colorée, couleurs à l'huile très diluées à l'essence de térébenthine, ce qui s’appelle en jus, brossées partout, simple recherche d'harmonie. Si vous êtes observateur vous devriez remarquer un détail. La composition s'organise sur une grille virtuelle qui apparaît mieux maintenant, à vous de la découvrir. A remarquer l’ajout d’un arbre à gauche en fond pour resserrer la perspective.

    Pour cette toile, les jus d'hier sont vite secs, ce qui permet de commencer les premières touches en pleine pâte, si j'ai travaillé toute la mise en place et les jus avec pinceaux et brosses, c'est maintenant le couteau à peindre qui va entrer en action (un seul et c'est bien suffisant). Mes mises en place semblent avoir disparues mais ce n'est qu'une impression.

 


 

Série explicative des étapes d'un travail en atelier :

(extrait de ma page Facebook)

 

   Application à grands coups de pinceau d'un jus très dilué à l'essence de térébenthine, à base de rouge de Venise et de jaune de Cadmium. Ceci permet de noter l'essentiel, dessin, masse, volume, et de donner à la surface blanche une tonalité chaude et lumineuse ce qui aide à l'équilibre de la mise en couleur du fond.

 


dimanche 26 janvier 2025

 

Cette toile n’a pas été réalisée sur place, nous sommes en période de confinement, en mai 2020, l’accès du jardin public est interdit.

 

   La difficulté réside dans l'exécution en atelier et non sur le motif selon mon habitude. J'utilise des ébauches et des notes réalisées l'année dernière à la même époque qu'aujourd'hui. L'important est d'essayer de retrouver dans cette situation de confinement le même esprit de sensibilité que si j'avais planté mon chevalet "dehors" ! Toujours dans l’esprit de la sincérité de l’émotion.

 

   Il n'y a personne qui se promène et aucun des jeux d'enfant habituels à cet endroit, pourquoi ? La réponse est simple, j'ai fait cette toile en période de confinement et je n'ai attaché d'importance qu'aux arbres et à cet aspect dépouillé, lumineux et impressionniste.

 

   Peut-être faire une autre toile, avec un autre cadrage, mais en incorporant des personnages serait souhaitable.

 


Voici les couleurs que j'ai utilisées :
Blanc de titane, dense et stable dans tous les mélanges
Jaune de Cadmium clair et jaune orange de Cadmium
Orange de Cadmium. Les couleurs de Cadmium sont d'une excellente siccativité et très stables.
Rouge de Venise (oxyde de fer)
Violet de mars (oxyde de fer)
Brun de mars (oxyde de fer), tous les oxydes de fer sont stables et siccatifs.
Bleu outremer foncé, à éviter d'employer seul, stable dans les mélanges. Indispensable dans les ombres
Bleu de Cobalt, une base indispensable et stable
Bleu Cæruléum, idéal pour les lointains, et surtout pour les
beaux gris chauds avec l'orange de Cadmium
Vert émeraude, transparent, mais indispensable dans les mélanges
Vert oxyde de chrome, couleur irremplaçable. 
Les jus sont dilués à l'essence de térébenthine, séchage rapide sur le Gesso.
Les empâtements sont additionnés de résines dures et tendres.
Couleurs appliquées soit pures soit en mélange de deux tons, souvent complémentaires. Parfois mélange de trois tons pour obtenir des couleurs de transition. Les mélanges sont faits plus sur la palette que sur la toile. Toujours superposition dans le frais, en touches franches ou en frottis, aussi bien à
la brosse qu'au couteau.

La toile terminée, je nettoie ma palette pour entamer une autre toile avec un nuancier diffèrent (et propre de raclures).

 

 

Christian Raimbault-Martin, plus connu comme peintre sous le nom de Raimbault, est né en 1942 à Sablé-sur-Sarthe. Dès l'âge de 12 ans il est l'élève du sculpteur Raymond Dubois à l'ombre de l'abbaye de Solesmes. Plus tard, M. Lemonnier, peintre de portrait, lui montre les rudiments du métier, broyage des couleurs, cuisson des huiles, fabrication des toiles et des enduits, etc. L'ambiance et les odeurs d'un atelier lui deviennent familières.

   Le jour de ses 15 ans, son père, qui admirait Gauguin, lui achète une boîte de peinture à l'huile. La vocation allait naître avec sa première toile, un bord de rivière. A sa majorité il monte à Paris retrouver ses origines familiales sur la butte Montmartre. Pendant de nombreuses années il suit assidûment les cours de l'Académie des Arts de la place des Vosges.

   Tous ses dimanches sont consacrés au Musée du Louvre et il passera des heures à l'Orangerie, fasciné par les Nymphéas de Claude Monet. Les impressionnistes, alors exposés en face au Jeu de Paume, vont fortement influencer son travail. Raimbault restera un figuratif imprégné de la vision libre de peintres comme Boudin, Pissarro et Monet, ses préférés.

   Christian Raimbault aime planter son chevalet sur les trottoirs de Paris, dans les années 60 cela ne posait pas trop de problèmes. Les rues de Montmartre, bien évidemment, les bords de la Seine et la zone des anciennes halles, sont "croqués" à loisir.

   Membre du groupe des "Peintres de Chatou" il participe à 24 ans à sa première exposition, et sera remarqué par sa maîtrise et sa liberté de trait dans ses nombreux dessins à la plume et ses lavis romantiques. Ses nus charmeurs savent se libérer de l'emprise académique. Ses toiles impressionnistes plaisent dans les galeries et les ventes l'encouragent dans cette voie. Le musée Fournaise, dans l'île de Chatou, consacré à l'impressionnisme, lui achète des œuvres. Il fréquente un temps les cours d'Alfred Chagniot. Michel Ciry l'encourage à se perfectionner dans la technique de la peinture à l'huile.

   En 1972 Raimbault s'installe définitivement en Normandie à St Philbert-des-Champs. Les ciels lumineux et changeants de cette région, si chère aux impressionnistes, l'attirent particulièrement. Tous les villages des environs sont l'objet de son travail incessant, aquarelles, lavis, plumes et surtout huiles, sa technique de référence. Ses chevaux sont une source d'inspiration pour ce cavalier et les bateaux de la côte normande restent un de ses thèmes favoris dans ses yeux d'ancien marin.

   Son activité d'horloger et d'antiquaire lui prend beaucoup de temps et d'énergie mais lui assure de nombreux visiteurs et clients. Aussi il cesse de participer aux salons et en 1980 il crée sa propre galerie dans son magasin d'exposition de métiers d'arts.

   Au jour de sa retraite, Raimbault se retire dans un autre village très touristique à côté de Lisieux, hélas immédiatement hostile à sa nouvelle galerie ! Alors, en 2013, il installe son atelier à Lisieux. Cette ville, détruite en grande partie en 1944, recèle encore plein de sujets à peindre.

   Si les paysages exotiques de ses voyages étaient ses sujets de prédilection, il se montre toujours plus amoureux des paysages normands. La Côte de Nacre avec ses rivages d'évasion, surtout Ouistreham où le peintre passa toutes ses vacances d'enfant, est aujourd'hui son lieu de recherche préféré. Christian Raimbault peint la plupart du temps en extérieur, sur le motif sa sincérité de l'émotion est la plus forte. Il aime avant tout se confronter à la nature, se battre avec les éléments fugitifs des nuages et de la mer, absorber la lumière vibrante. Et même s'il reprend parfois son travail en atelier, le plus souvent en subtils glacis et frottis, c'est pour harmoniser les tons en conservant la spontanéité de la touche

   Raimbault est un peintre rapide dans l'exécution, le couteau ou la brosse, peu importe, c'est le sujet qui dirige tout. Ses mélanges sont instinctifs tout en étant extrêmement raisonnés. Pour conserver une pureté de ton il sait juxtaposer ses couleurs ou les fondre avec des gris chauds. Sa palette (d'une propreté étonnante) est composée de pigments soigneusement étudiés. Sa touche est vigoureuse, les détails sont inutiles ou simplement indiqués, c'est la couleur qui fait le dessin. Ses compositions toujours rigoureuses charpentent tout son travail, la technique est là et bien là. Aujourd'hui encore il continue à peindre exclusivement à l'huile dont il maîtrise parfaitement les multiples ressources traditionnelles. C'est un peintre de métier, d'un beau métier, d'un bon métier !

   Ne lui demandez pas d’exhiber des médailles de prix ou bien une liste interminable d’expositions, cela le ferait plutôt sourire. Aujourd’hui la vanité des honneurs ne fait pas partie de ses priorités, il peint, c’est tout.

P.M.R

 

 

samedi 25 janvier 2025

 

Cette galerie de toiles d'inspiration impressionniste est plus spécialement représentative de motifs pris sur le vif dans Lisieux ou parfois très proche.

Les sujets sélectionnés ici essayent de montrer des aspects intéressants de ce qui reste dans une ville en partie détruite au cours de la seconde guerre.

Il ne faut pas croire que Lisieux soit une belle ville, la reconstruction l'a profondément modifiée sinon défigurée et en dehors de quelques aspects bucoliques ou charmant historiquement, la majorité des rues sont soit inintéressantes, soit détestables pour ne pas dire assez sales, et les monuments mal entretenus ne peuvent inspirer un peintre sauf a vouloir faire du misérabilisme.

Il est obligatoire de savoir cadrer le sujet à peindre afin de l'isoler de son environnement tellement la juxtaposition des mélanges de style est hallucinant dans cette ville.

 

"Regard sur l'impressionnisme à Lisieux" est une étude, une analyse, une explication de la peinture telle que je préfère la pratiquer depuis toujours. J'ai choisi une production sur quelques années spécialement intéressantes. Même si j'ai évidemment évolué, j'ai conservé des bases de l'enseignement que j'ai reçu et que je considère comme solides, à charge pour moi de savoir en utiliser ce qui correspond à notre époque.

 

J'ai profité d'une période assez pénible pour me consacrer à cette analyse et en écrire les résultats, il s'agissait de la période de confinement sanitaire due au Covid en 2020. J'ai tenu une chronique quotidienne sur les réseaux sociaux pour occuper et combler cet isolement, les contacts ayant été absolument négatifs et décevants, je n'ai pas jugé utile de continuer l'année suivante. Cependant, j'ai fait un montage afin d'en publier l'essentiel par la suite. C'est cette compilation que je présente ici, et sans en faire une œuvre littéraire, puisque ce ne sont que des notes de travail, cela peut aider à comprendre la peinture impressionniste qui est exposée dans mon atelier ou a été exposée dans quelques salons.

 

La page suivante est un article qu'un bon critique d'art avait fait paraître dans une revue, mis à part quelques approximations pardonnables, je la laisse sans modification.

 

vendredi 24 janvier 2025

Dans les jours qui viennent, je vais vous parler d'une période où je publiais régulièrement sur l'impressionnisme, enfin, je veux dire la peinture, plutôt ma peinture. Pendant le confinement dû à la pandémie du Covid, je suis resté à peindre dans mon atelier chaque jour et j'ai aussi beaucoup écrit.



jeudi 23 janvier 2025

 Suis-je le seul à m'exprimer sur ce sujet ? Je sais bien que non, mais voilà, la réalité est pernicieuse et le vacarme organisé par et pour l'art contemporain étouffe totalement la notion même d'art traditionnel, celui-ci est littéralement menacé de mort !

Comme pour d'autres thèmes sur l'art j'ai édité cet ouvrage d'auteur, disponible en direct.



mercredi 22 janvier 2025

 

Voilà, mon manifeste en faveur de ce courant artistique du XXIe siècle est posé en cette année 2024.

Dans mon atelier ou sur le motif en plein air, je vais tranquillement continuer à peindre selon ce principe du "Perceptionnisme" sans renier un seul instant l'Impressionnisme.

Si d'autres artistes-peintres sont curieux et intéressés, tant mieux, si cela ne concerne personne, tant pis, pour moi cela ne changera rien.

 

Je me permets de conseiller aux peintres qui exposent en tant qu'impressionnistes de se présenter plutôt comme adhérent du mouvement Perceptionniste, simplement pour ne pas être considérés comme dépassés, voire arriérés sans intérêt !

 

À ce jour, vous pouvez retrouver plus de détails de mes toiles nouvelles sur ma chaîne You Tube. Mon identifiant est, CR-auteur, sélectionnez dans la playlist :

Art et Perceptionnisme.

 



 

mardi 21 janvier 2025

 

Dans son immense fresque des nymphéas à l'Orangerie, Claude Monet avait utilisé une base bleue, le thème étant un cycle de saison dans son jardin d'eau à Giverny.

Dans cette toile, que j'ai réalisée au bord d'un étang près de mon atelier, la lumière de l'été avait une plus large palette de couleurs, l'impressionnisme commence vraiment à devenir du perceptionnisme.

 


lundi 20 janvier 2025

 Comme exemple d'impressionnisme ouvrant la voie au perceptionnisme, je vous incite à bien regarder ces trois détails de l'immense fresque murale du musée de l'Orangerie, cette monumentale production de Claude Monet représentant son jardin d'eau à Giverny aux différentes heures du jour. Tout n'est qu'émotion dans la perception !





dimanche 19 janvier 2025

 

Troisième exemple. Peut-on dire que le motif de cette toile est uniquement un prétexte pour peindre, certainement !

Le plus curieux est une certaine ressemblance avec une peinture classique, genre Courbet, ou même quelque chose de l'école de Barbizon. Pourtant, ce n'est qu'une parfaite illusion. Dans cette toile le traitement des couleurs presque en monochromie est résolument moderne, le nez sur la toile, on ne discerne que de vagues formes.

Et alors, avec le recul, (comme le fait une image en réduction d'ailleurs) le paysage apparaît, c'est parfaitement du Perceptionnisme.

 

Le cadrage en perceptionnisme reprend la réalité présente, mais elle est extérieure au peintre qui l'observe.

Au-delà de l'impressionnisme, la peinture va aboutir à l'abstraction, et c'est dans l'abstraction bien comprise que le peintre peut trouver la matière et la manière à l'expression du perceptionnisme, et surtout abandonner le descriptif minutieux. Car de toute façon, c'est l'œil du spectateur qui finira par tout reconstituer selon son esprit du moment et le message transmis et reçu sera différent pour chacun.

 


samedi 18 janvier 2025

 

Deuxième exemple. Sur cette deuxième toile, peinte un jour de canicule, à l'ombre au bord de l'eau, le motif se réduit juste à un arbre, un misérable saule pleureur que les tronçonneuses avaient massacré l'année passée.

La perception est alors tellement différente (j'avais fait une autre toile de l'arbre entier) que c'est le squelette et les rares branches pendantes qui surgissent au bout du pinceau. Le feuillage devient alors des perles de couleur qui dégoulinent pour tomber dans la mare, la masse aérée de l'arbre prend une autre dimension intimiste et poétique.

 

La fabrication d'un paysage, même s'il n'est composé que d'un seul arbre, devient un mystère si l'œil peut s'approcher suffisamment près de la toile pour en observer les détails.

 Le travail perceptionniste ne se préoccupe pas de tracer des lignes pour affirmer le dessin d'un motif. Les couleurs appliquées à la brosse et au couteau, en couches minces ou épaisses, se chevauchant, se juxtaposant, se recouvrant, permet à la lumière de se réfléchir ou de traverser la matière pour donner de la profondeur.




 

vendredi 17 janvier 2025

 

Pour illustrer mes propos, je vais prendre trois exemples parmi des toiles que je viens de faire en cette année 2024.

Celui-ci est un coin d'étang, cadrage resserré dont la perspective se heurte rapidement à la berge opposée, les branches d'une frondaison sans intérêt se reflètent dans une eau banale, un sujet dépouillé. Voilà l'idéal pour un peintre perceptionniste, se fondre totalement dans le motif afin d'en isoler chaque tache de couleur avec émotion et subtilité comme dans une imperceptible vision d'un rêve éveillé !

 

Je vous assure que de près, on ne voit qu'un floutage de coups de brosse et de couteau, et c'est là que la personne qui regarde avec attention en s'éloignant reconstitue ce qu'elle veut, à son esprit, à son désir !

 

Le plus étonnant est un retour aux fondamentaux de l'impressionnisme, la distribution des taches de couleurs est organisée pour faire croire que tout ceci finalement doit ressembler à quelque chose tout en faisant semblant de ne ressembler à rien.

 





 

 

 

Les choses vont se préciser ! Retour aux sources, si j'ose dire, avec cette toile peinte il y a assez longtemps. Je m'échappais déjà du paysage impressionniste classique très descriptif et trop figuratif. Le "Perceptionnisme" pointait déjà pour moi le bout de son nez. Je sentais devant cette nature un peu sauvage (des dunes perdues en forêt sur la côte normande) que l'émotion pouvait se traduire par une réalité présente dans l'esprit seulement et non forcément reproduite comme une photo (la plus stupide manière de peindre). Restait la connivence possible ou pas entre le peintre et le spectateur ensuite, et là, ça devient plus compliqué.

 


jeudi 16 janvier 2025

 

Mais il faut rester prudent, les critiques d'art sont toujours à l'affût, comme lors des premières expositions Impressionnistes en 1874.

Je vois très bien ce commentaire : " L'œuvre d'art nous donne à percevoir une représentation déformée de la réalité et dès lors, elle ne peut pas éduquer notre conscience : nous ne pouvons nous appuyer sur l'art pour avoir une conscience claire et objective des choses. Toutefois, percevoir, ce n'est pas seulement prendre conscience, c'est aussi sentir. "

 




Oui, ce n'est pas faux non plus, et même, c'est tout à fait exact, et c'est là que ça devient intéressant, et c'est là que le peintre qui réfléchit, justement, intervient !

Et d'ailleurs, l'artiste peintre n'est pas un éducateur, il n'est qu'un intermédiaire, un passeur comme disent les gens d'art, le paysage observé ne lui appartient pas d'avantage que la toile terminée dès le jour où elle est exposée !

 

Plus avant, c'est là que le spectateur (observateur amateur, dans le sens, qui aime), intervient, c'est lui finalement qui reçoit toutes les informations de la perception, de l'émotion traduite par le peintre, donc c'est à lui de faire le choix de ce qu'il veut voir, et le mauvais critique n'a plus rien à dire puisque, justement, le perceptionnisme le dépasse.

 

Donc, le "Perceptionnisme" bien compris, bien étudié, bien appliqué, a une nouvelle carte à jouer dans l'art actuel, je ne dis pas "art contemporain" pour éviter toutes confusions.

 


mercredi 15 janvier 2025

 

Aujourd'hui il ne s'agit plus de faire du genre figuratif, descriptif, anecdotique, la photographie est là pour ça ! Il s'agit de créer du rêve, de la poésie, du beau ! L'art contemporain étant tout l'opposé.

Or, tous les autres mouvements innovants au cours du XXe siècle sont arrivés au bout de leurs recherches ou de leurs inventions, ils tournent en rond et n'ont plus rien à dire ni à prouver. L'art contemporain ne fait plus rire, il circule en milieu stérile imperméable à l'art et uniquement préoccupé par la gloire d'un compte en banque et la notoriété factice, son avenir restera le néant face aux grands génies des siècles passés !

 

Alors quoi ? Alors il se peut qu'un retour aux sources soit une solution honnête. Mais quelles sources ? Je propose un point de départ, l'aboutissement du travail de Claude Monet dans ses nymphéas, plus précisément sa fresque monumentale du musée de l'Orangerie. Sa vision magique pénétrait déjà dans l'art abstrait, mais aller au-delà n'est plus possible, nous n'en sommes pas capables.

 

Il resterait l'espoir de se concentrer sur cette idée du perceptionnisme, de l'essentiel, de la vision universelle, elle peut s'appliquer à tout, portrait comme personnage, mais surtout, je crois, au paysage, dans lequel l'homme peut toujours se reconnaître !

 

Claude Monet, nymphéas, soleil couchant

 

mardi 14 janvier 2025

 

Vous aimez la peinture artistique, vous aimez aussi l'Impressionnisme !

Faut-il continuer à peindre de la même manière de nos jours ? Personne ne peut l'interdire, pourtant, il est possible d'évoluer, car depuis cette époque trop de nouveaux courants artistiques, ou pas, se sont littéralement engouffrés dans cette brèche ouverte face à l'emprise académique.

 

Il est certain que tout s'essouffle dans l'art, et même l'art contemporain bat de l'aile, il semblerait qu'un retour vers plus d'émotion, plus de sincérité, commence à émerger, lentement !



Ce préambule, historiquement bien réel, me permet de vous expliquer mon principe applicable à notre époque : Rester dans la tendance Impressionniste pour peindre, en essayant d'aller un peu plus loin, en toute modestie !

Donc, je vais exposer mon idée, qui n'est pas une méthode, ce qui n'aurait aucun sens, mais plus simplement une évolution logique : le Perceptionnisme !

 

Au départ le perceptionnisme ne s'exprime que par une attitude philosophique dont il faut extraire ce qui s'applique essentiellement à la peinture artistique, sinon on peut se perdre dans l'inutile :

 "On peut simplement dire que le perceptionnisme est une idée d'après laquelle l'esprit, dans l'acte de percevoir, a une conscience immédiate et par conséquent véridique de la présence d'une réalité extérieure à lui. "

 

Concrètement, ceci est exactement l'émotion d'un peintre derrière son chevalet devant son sujet, une attitude humble, éloignée des calculs obscurs contemporains, et son rôle est d'établir, par son travail, la connivence possible entre lui et les spectateurs de son tableau (fini ou en cours d'exécution), et là, ça devient plus compliqué.

 

 




 Hier, je vous parlais d'une probable et souhaitable mutation de l'impressionnisme en 2025, comme c'est une idée à la fois simple et compliquée, je vais vous faire chaque jour un copié-collé des pages que je viens de monter dans ma dernière brochure (qui n'est que la copie d'une de mes vidéos You tube), amusez-vous bien !


 


Toutes les pages qui suivent, que vous lirez ou pas, contiennent une somme de réflexions qu'il m'a été donné de faire au cours de toute une vie de peintre, presque 70 ans, palette sur le bras, pinceaux et brosses à la main. Sans aucun doute un aboutissement, mais sans être une remise en question. Ce que je vais écrire est le fruit d'une émotion créatrice, il appartient donc au lecteur de lire avec l'intention de comprendre et non de critiquer sans avoir analysé jusqu'au dernier mot.

 

Si la peinture de nos jours, en ce vingt et unième siècle naissant se confond totalement avec une notion artistique, ce qui est loin d'être systématiquement le cas, il n'en était pas de même dans les siècles passés où la profession de peintre en tableau relevait essentiellement de l'artisanat. Nous sommes entrés dans une époque de confusion qui exige de faire un long discours ampoulé pour décrire la plus insignifiante œuvre. Il faut donc être prudent et ne s'exprimer sur le sujet qu'à bon escient.

 

Il n'y a que deux attitudes qui dominent l'acte artistique pour lui-même : l'émotion et la sincérité, ce qui peut aussi se résumer par la sincérité de l'émotion, ce qui est beaucoup plus subtil et réel. Ceci étant posé, il en découle qu'une œuvre qui se veut artistique sans contenir ces deux principes ne possède que peu de qualité, voir même aucune, et dans cette situation négative l'œuvre accède à la nouvelle notion d'art contemporain.

 

Je ne peux pas m'exprimer ni m'expliquer sur le Perceptionnisme qui découle obligatoirement de l'Impressionnisme sans parler de l'art contemporain tel qu'il est devenu depuis quelques années.

Si l'art pictural a considérablement évolué au cours du vingtième siècle, ce qui est normal, les années de l'immédiat après guerre ont transformé l'art en général en une entreprise politico-financière dès 1946. Une idéologie destructrice sans commune mesure avec le Bauhaus de l'après 1918, qui était d'ailleurs déjà une dictature de l'art. En 1950, l'art contemporain se met en place aux Etats-Unis dans le but d'envahir principalement l'Europe, en détruisant l'art historique pour installer un art artificiel, politiquement correct, intégralement soumis aux spéculations financières. Je ne citerai personne évidemment par précaution, il n'empêche que cette manœuvre perverse a parfaitement réussie, acceptée et amplifiée par les différents responsables politiques de la culture et les conservateurs des musées.

 

Ceci étant dit, le Perceptionnisme n'est rien d'autre qu'un prolongement de l'Impressionnisme sans autre raison que l'expression de l'art positif  du "beau", afin de combattre l'art négatif du "laid".

 

 




  Si les personnages sont sculptés dans une belle pierre blanche, avec un saisissant effet de perspective, il y a un détail mystérieux. Le c...